Glaucome à angle ouvert

Maladie insidieuse et progressive, le glaucome à angle ouvert est la forme la plus répandue de glaucome et l’une des premières causes de perte de vision irréversible. Son évolution lente et sans douleur explique pourquoi de nombreux patients ne consultent qu’à un stade avancé.

L’atteinte progressive du nerf optique est souvent liée à une pression intraoculaire excessive, entraînant des lésions irréversibles si le glaucome n’est pas diagnostiqué et traité à temps. Un dépistage régulier est donc indispensable pour identifier la maladie dès ses premiers signes et mettre en place un traitement préventif afin de préserver la vision.

En quoi consiste le glaucome à angle ouvert ?

Le glaucome à angle ouvert est une maladie oculaire silencieuse qui évolue progressivement sans symptômes apparents au début. Il se caractérise par une détérioration progressive du nerf optique, entraînée par une pression intraoculaire (PIO) trop élevée. Cette pression excessive est due à un mauvais écoulement de l’humeur aqueuse, le liquide qui nourrit l’œil et maintient sa tension.

Dans un œil sain, ce liquide s’évacue normalement par des canaux situés dans l’angle entre la cornée et l’iris. Cependant, dans le cas du glaucome à angle ouvert, ce drainage devient moins efficace avec le temps, provoquant une accumulation progressive du liquide et une élévation de la pression. Si elle n’est pas contrôlée, cette pression endommage peu à peu le nerf optique, ce qui entraîne une perte progressive du champ visuel. Celle-ci débute souvent par une diminution de la vision périphérique avant d’affecter des zones plus centrales. En l’absence de prise en charge, cette atteinte peut évoluer vers une déficience visuelle irréversible.

Qui peut être touché par le glaucome primitif à angle ouvert ?

Certaines pathologies et prédispositions augmentent le risque de glaucome à angle ouvert, rendant la surveillance ophtalmologique essentielle. Les personnes atteintes de diabète, d’hypertension ou d’une myopie importante doivent être particulièrement vigilantes, car ces affections favorisent l’élévation de la pression intraoculaire.

L’hérédité est également un facteur déterminant : un antécédent familial de glaucome accroît significativement le risque de développer la maladie. En outre, l’âge joue un rôle clé, le glaucome étant plus fréquent après 40 ans. Enfin, certaines populations, comme les individus d’origine africaine, présentent une prédisposition plus marquée à cette atteinte du nerf optique.

Comment reconnaître les symptômes du glaucome à angle ouvert ?

Au début, le glaucome à angle ouvert évolue de manière silencieuse, rendant sa détection difficile sans examen ophtalmologique. Lorsqu’il progresse, la vision périphérique commence à se détériorer, mais cette perte passe souvent inaperçue jusqu’à un stade avancé.

Dans certains cas, une pression intraoculaire très élevée peut provoquer des maux de tête, un larmoiement excessif ou une irritation oculaire, bien que ces signes ne soient pas systématiques. 

Si la maladie n’est pas prise en charge, la vision centrale finit par être touchée, altérant de façon irréversible la perception visuelle. Pour éviter cela, des contrôles réguliers chez l’ophtalmologiste sont essentiels afin d’identifier la maladie avant l’apparition des premiers troubles.

Quelles conditions augmentent le risque de développer un glaucome à angle ouvert ?

Le glaucome à angle ouvert est une maladie progressive dont le développement peut être influencé par plusieurs facteurs de risque. 

Le vieillissement joue un rôle clé, avec une augmentation significative du risque après 40 ans, qui s’accentue avec l’âge. Certaines pathologies sous-jacentes, comme le diabète, l’hypertension artérielle ou encore une myopie importante, peuvent également contribuer à une élévation de la pression intraoculaire.

Par ailleurs, des éléments génétiques et ethniques entrent en jeu : les antécédents familiaux augmentent considérablement les probabilités de développer la maladie, tandis que les populations d’origine africaine sont plus exposées à une forme plus précoce et agressive du glaucome. 

Enfin, l’usage prolongé de corticostéroïdes, qu’ils soient administrés sous forme de collyres ou par voie orale, peut altérer le drainage de l’humeur aqueuse et entraîner une augmentation de la pression oculaire, accélérant ainsi la progression du trouble.

Comment détecte-t-on un glaucome primitif à angle ouvert ?

Différents tests permettent de diagnostiquer un glaucome à angle ouvert et d’en évaluer l’impact sur la vision :

  • Gonioscopie : observe l’angle de drainage de l’œil pour différencier le glaucome à angle ouvert des autres formes.
  • Examen du fond d’œil : permet d’examiner le nerf optique et de repérer les premières atteintes.
  • Périmétrie : analyse le champ visuel et met en évidence les pertes progressives de vision.
  • Tonométrie : mesure la pression intraoculaire, un paramètre clé pour le diagnostic du glaucome.
  • Pachymétrie cornéenne : évalue l’épaisseur de la cornée, élément influençant la lecture des valeurs de pression oculaire.

Ces examens, réalisés au Pôle Ophtalmologique, permettent une prise en charge précoce et adaptée pour ralentir la progression de la maladie et préserver la vision.

Comment le glaucome primitif à angle ouvert est-il pris en charge au Pôle Ophtalmologique ?

Différentes approches permettent de contrôler la pression intraoculaire et de freiner la progression du glaucome à angle ouvert :

  • Collyres : première ligne de traitement, ils réduisent la production d’humeur aqueuse ou en facilitent l’évacuation.
  • Médicaments oraux : prescrits en complément lorsque les collyres ne suffisent pas.
  • Trabéculoplastie au laser : améliore le drainage du liquide intraoculaire pour réduire la pression.
  • Chirurgie : en cas d’échec des autres traitements, la trabéculectomie ou l’implantation de dispositifs de drainage peuvent être envisagées.

Grâce à des technologies avancées et une prise en charge sur mesure, le Pôle Ophtalmologique propose un traitement optimal et adapté aux besoins de chaque patient.