Glaucome à angle fermé

Lorsqu’une élévation brutale de la pression intraoculaire survient, le glaucome aigu à angle fermé peut se développer et mettre en péril la vision du patient. Ce type de glaucome est moins courant que le glaucome à angle ouvert, mais ses effets peuvent être irréversibles s’il n’est pas pris en charge rapidement.

L’évolution rapide de cette affection en fait une urgence ophtalmologique, nécessitant une prise en charge immédiate pour éviter des lésions graves du nerf optique. Un diagnostic précoce et un traitement rapide sont essentiels pour préserver la vision.

Qu’est-ce que le glaucome à angle fermé ?

Contrairement au glaucome à angle ouvert, qui évolue de manière progressive, le glaucome à angle fermé entraîne une hausse soudaine et importante de la pression intraoculaire, pouvant endommager rapidement le nerf optique. 

Cette affection survient lorsque l’angle entre l’iris et la cornée se referme brutalement, empêchant l’humeur aqueuse de s’évacuer correctement. Ce blocage entraîne une accumulation du liquide intraoculaire, provoquant une augmentation rapide de la pression dans l’œil. 

Sans prise en charge immédiate, cette situation peut conduire à une perte de vision irréversible, ce qui en fait une urgence ophtalmologique.

Quelles conditions favorisent le développement d’un glaucome à angle fermé ?

Le glaucome à angle fermé peut être déclenché par divers facteurs, dont la mydriase (dilatation de la pupille). Cette dernière peut survenir sous l’effet de la pénombre, d’un stress intense, d’une douleur aiguë, ou encore après la prise de certains médicaments (collyres mydriatiques, antidépresseurs, neuroleptiques, antispasmodiques ou curares). Lorsque la pupille se dilate, l’écoulement de l’humeur aqueuse est bloqué, entraînant une élévation brutale de la pression intraoculaire et un risque de crise aiguë.

Certains facteurs de risque prédisposent également à cette pathologie. L’âge avancé et l’hypermétropie favorisent le rétrécissement de l’angle irido-cornéen, augmentant ainsi le risque de fermeture. Les femmes sont plus touchées que les hommes, tout comme les personnes d’origine asiatique, dont la structure anatomique des yeux les rend plus vulnérables. Des prédispositions génétiques, notamment des antécédents familiaux, augmentent également les probabilités de développer cette affection. De plus, des pathologies associées comme le diabète peuvent aggraver le risque d’apparition du glaucome. Une surveillance ophtalmologique régulière est essentielle pour détecter les premiers signes et éviter toute complication.

Comment se manifeste un glaucome par fermeture de l’angle ?

Une crise aiguë de glaucome constitue une urgence médicale en raison de l’élévation brutale de la pression intraoculaire, qui peut provoquer des lésions irréversibles du nerf optique si elle n’est pas traitée rapidement. L’œil devient rouge et dur au toucher, accompagné d’une sensibilité extrême et d’un inconfort marqué.

Les premiers signes incluent une vision troublée, avec l’apparition de halos lumineux autour des sources de lumière. À mesure que la crise progresse, des douleurs oculaires intenses et des maux de tête persistants surviennent, impactant fortement le quotidien du patient. En parallèle, des symptômes généraux comme des nausées et des vomissements peuvent se manifester, accentuant la détresse.

Face à cette situation critique, une prise en charge immédiate est essentielle pour limiter les dommages et préserver la vision.

Comment détecte-t-on un glaucome à angle fermé ?

Un diagnostic rapide et précis du glaucome à angle fermé repose sur plusieurs examens réalisés en urgence :

  • Tonométrie : mesure de la pression intraoculaire, qui s’avère élevée, rendant l’œil dur au toucher.
  • Gonioscopie : observation directe de l’angle irido-cornéen, permettant d’évaluer son degré d’obstruction.
  • Examen du champ visuel : détection d’une réduction progressive de la vision périphérique.
  • Tomographie par cohérence optique (OCT) : analyse de l’état du nerf optique et des dommages éventuels.
  • Observation clinique : présence d’une mydriase aréactive (pupille bloquée en dilatation).

Ces examens, réalisés au Pôle Ophtalmologique, permettent une prise en charge immédiate afin de limiter les conséquences sur la vision.

Comment le glaucome à angle fermé est-il pris en charge au Pôle Ophtalmologique ?

En cas de glaucome à angle fermé, une prise en charge rapide est cruciale pour prévenir toute atteinte irréversible du nerf optique

Lors d’une crise aiguë, l’objectif premier est de réduire immédiatement la pression intraoculaire, grâce à des traitements médicamenteux adaptés. Une fois la situation stabilisée, une iridotomie au laser est souvent réalisée pour permettre un meilleur drainage de l’humeur aqueuse en créant une petite ouverture dans l’iris. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire afin d’élargir l’angle irido-cornéen et de limiter les risques de récidive et de complications futures.

Grâce à des équipements de pointe, le Pôle Ophtalmologique assure une prise en charge complète et efficace, offrant aux patients un traitement adapté pour préserver leur vision.