Lorsque la paupière inférieure se positionne anormalement et provoque des gênes persistantes, une intervention chirurgicale peut être envisagée. En cas d’entropion, l’opération devient nécessaire si les cils frottent sur la cornée, causant des irritations, une kératite ou un risque d’infection. Pour l’ectropion, la chirurgie est recommandée si la conjonctive exposée entraîne un larmoiement constant, des yeux rouges ou des sécheresses oculaires pouvant endommager la cornée.
Faut-il opérer un entropion ou un ectropion ?
Les précautions essentielles avant l’opération
Une consultation préopératoire avec un ophtalmologiste est indispensable pour confirmer le diagnostic, évaluer la sévérité du trouble et déterminer la meilleure approche chirurgicale. Le chirurgien doit être informé des traitements en cours, des antécédents médicaux et des allergies afin d’anticiper tout risque de complication.
Certains médicaments, notamment les anticoagulants et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), doivent être temporairement suspendus sur avis médical.
De plus, pour optimiser la cicatrisation, il est fortement conseillé d’arrêter de fumer plusieurs semaines avant l’intervention.
Le jour de l’opération, il est impératif de respecter les consignes de jeûne et de ne pas appliquer de maquillage.
Déroulement d’une chirurgie pour entropion ou ectropion
L’intervention se fait en ambulatoire, avec une anesthésie locale dans la plupart des cas, bien que l’anesthésie générale puisse être indiquée selon les besoins du patient. Pour traiter un entropion, le chirurgien cherche à éviter le frottement des cils sur la cornée en ajustant la position de la paupière. Il peut utiliser des techniques comme la canthopexie externe, l’orbiculectomie ou encore les fractures tarsales, qui permettent de relâcher et repositionner les structures des paupières.
Dans le cas d’un ectropion, l’objectif est de redonner à la paupière son adhérence naturelle au globe oculaire, évitant ainsi l’exposition de la conjonctive et les désagréments associés comme un larmoiement ou une sécheresse oculaire. Pour ce faire, le chirurgien peut opter pour une réinsertion des rétracteurs, une plastie en Z, une résection losangique ou une canthopexie externe. Dans certains cas, il est nécessaire de combiner plusieurs méthodes pour obtenir un résultat optimal et durable.
Récupération après une chirurgie de l’entropion ou de l’ectropion
Après une chirurgie de l’entropion ou de l’ectropion, quelques précautions sont nécessaires pour assurer une bonne récupération.
Il est important d’éviter les activités physiques intenses, les baignades et l’exposition prolongée au soleil afin de limiter les risques de complications. Le port de lunettes de soleil est recommandé car elles protègent les yeux des agressions extérieures comme le vent et la lumière vive.
Pendant les premiers jours, des ecchymoses et un gonflement peuvent apparaître, mais l’application de compresses froides aide à les atténuer. Pour prévenir toute infection et favoriser la cicatrisation, des pommades antibiotiques et des collyres sont prescrits.
Un suivi médical régulier permet d’évaluer l’évolution de la guérison et de détecter d’éventuelles complications.
Après l’opération : quels changements attendre ?
La chirurgie de l’entropion ou de l’ectropion offre des résultats durables et une amélioration significative du confort oculaire. En repositionnant la paupière, elle élimine les symptômes gênants comme l’irritation cornéenne causée par l’entropion et le larmoiement excessif dû à l’ectropion.
Les patients bénéficient également d’un meilleur champ visuel et d’un soulagement des douleurs associées.
Bien que cette intervention soit efficace, un suivi médical reste recommandé pour surveiller toute évolution et, si nécessaire, réaliser de légers ajustements afin d’optimiser l’apparence et la symétrie des paupières.