Maladies oculaires

Publié le 12 mai

Quelle est la différence entre une DMLA sèche et une DMLA humide ?

La DMLA, ou Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge, est une pathologie rétinienne qui s’installe progressivement avec l’âge et compromet la vision centrale, indispensable pour la lecture ou les activités de précision. Elle constitue aujourd’hui la première cause de déficience visuelle après 50 ans dans les pays industrialisés. Cette maladie chronique touche la macula, zone clé de la rétine, et se présente sous deux formes bien distinctes.
Connaître les signes d’alerte et les modalités de traitement est essentiel pour agir à temps et préserver une autonomie visuelle au quotidien.

Définition de la DMLA

Touchant la population à partir de 55 ans, notamment en cas de terrain familial, d’alimentation déséquilibrée ou d’exposition prolongée à la lumière, la DMLA entraîne une dégradation progressive de la vision centrale. Cette altération visuelle compromet des gestes simples du quotidien, comme lire ou identifier un visage.

Il en existe deux formes : la DMLA sèche, plus fréquente et évoluant lentement, et la DMLA humide, caractérisée par une progression rapide et des lésions plus graves.
Leur prise en charge diffère selon le type de DMLA et les symptômes associés.

Définition de la DMLA sèche

La dégénérescence maculaire sèche est une affection chronique qui affecte la macula, la zone centrale de la rétine responsable de la vision fine. Elle résulte d’un amincissement progressif de cette région, souvent associé à l’accumulation de drusen, des dépôts jaunâtres situés entre la rétine et l’épithélium pigmentaire.

Les personnes atteintes peuvent éprouver une vision centrale floue, une diminution de la perception des couleurs et des contrastes, ainsi que des difficultés à accomplir des tâches nécessitant une vision précise, comme la lecture ou la reconnaissance des visages.

Bien que la progression de la DMLA sèche soit généralement lente, elle peut, dans certains cas, évoluer vers une forme humide plus agressive.
Il est donc crucial de consulter un ophtalmologue dès l’apparition de symptômes et de maintenir un suivi régulier, car aucun traitement curatif n’est actuellement disponible.

DMLA humide : quelle différence ?

La DMLA humide est une forme sévère de dégénérescence maculaire qui peut provoquer une perte rapide de la vision centrale si elle n’est pas traitée. Elle résulte de la croissance de vaisseaux sanguins anormaux sous la rétine, responsables de fuites de liquide ou de sang, conduisant à un œdème maculaire.

Les patients peuvent éprouver des métamorphopsies, une apparition soudaine d’une tache noire au centre du champ visuel, une diminution brutale de la vision centrale et des difficultés à percevoir les détails. Il est essentiel de consulter rapidement un ophtalmologue en présence de ces symptômes.

Des traitements efficaces, comme les injections intraoculaires d’anti-VEGF, sont disponibles pour ralentir la progression de la maladie et améliorer la vision.

Dépistage de la DMLA : examens et tests possibles

Le diagnostic de la DMLA repose sur plusieurs examens complémentaires :

  • L’ophtalmologue commence généralement par un examen du fond d’œil pour repérer les drusen et évaluer l’état de la rétine.
  • La Tomographie par Cohérence Optique (OCT) est ensuite utilisée pour obtenir des images en coupe des différentes couches rétiniennes, facilitant la détection des anomalies.
  • Si nécessaire, une angiographie à la fluorescéine ou au vert d’indocyanine est réalisée pour visualiser les vaisseaux sanguins de la rétine et identifier les néovaisseaux associés à la DMLA humide.
  • Pour le suivi à domicile, le test de la grille d’Amsler permet aux patients de surveiller l’apparition de déformations visuelles.

Comment traiter la DMLA ?

Traitement de la DMLA sèche

La gestion de la DMLA sèche repose sur une combinaison de stratégies visant à ralentir sa progression. Des compléments alimentaires enrichis en antioxydants, zinc, lutéine et oméga-3 peuvent être prescrits pour soutenir la santé oculaire .
En parallèle, il est crucial d’adopter une hygiène de vie favorable à la santé visuelle : arrêter de fumer, pratiquer une activité physique régulière et protéger ses yeux des rayons UV.
Un suivi ophtalmologique régulier permet de surveiller l’évolution de la maladie et de détecter rapidement toute complication, notamment le passage à la forme humide de la DMLA.
Ces mesures combinées offrent les meilleures chances de préserver la vision centrale sur le long terme.

Traitement de la DMLA humide

Face à la DMLA humide, une intervention précoce est cruciale pour préserver la vision.

Le traitement standard consiste en des injections intraoculaires d’anti-VEGF, qui ciblent les vaisseaux sanguins anormaux responsables de l’œdème maculaire. Ces injections sont généralement administrées mensuellement, avec une adaptation possible de la fréquence selon l’évolution de la maladie.

Dans certaines situations, notamment en cas de réponse insuffisante aux anti-VEGF, la photothérapie dynamique peut être proposée. Cette méthode utilise un colorant activé par une lumière laser pour fermer les vaisseaux anormaux .

Un suivi ophtalmologique étroit est indispensable pour ajuster le traitement et surveiller l’évolution de la pathologie.

En conclusion

La DMLA, qu’elle soit sèche ou humide, représente une menace sérieuse pour la vision centrale. Si la forme sèche progresse lentement, la forme humide peut entraîner une perte de vision rapide et irréversible sans traitement. Il est donc impératif de consulter régulièrement un ophtalmologiste, de rester attentif aux premiers symptômes et d’adopter une hygiène de vie adaptée pour prévenir ou ralentir la progression de la maladie.
Au Pôle Ophtalmologique Plaisir, les patients bénéficient d’une prise en charge complète. Les spécialistes y assurent un dépistage précoce, un suivi personnalisé et proposent des traitements adaptés à chaque forme de DMLA, contribuant ainsi à maintenir la qualité de vie et l’autonomie visuelle des patients.