Chirurgie ptosis

Une paupière tombante peut donner un air fatigué, mais aussi gêner la vision lorsque l’œil est partiellement couvert. Ce phénomène, appelé ptosis, peut être dû à une faiblesse musculaire, une désinsertion du muscle releveur, ou encore à des facteurs comme l’âge, un traumatisme ou certaines maladies neurologiques. Chez certains, il est présent dès la naissance. Pour retrouver un regard plus ouvert et une vision dégagée, une opération chirurgicale peut être envisagée afin de remonter la paupière et rétablir son bon fonctionnement.

Les indications d’une chirurgie du ptosis

Si une paupière affaissée gêne la vue ou modifie trop l’expression du visage, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Chez les enfants, il est parfois urgent d’opérer pour éviter une amblyopie (œil paresseux), qui risquerait d’affecter leur vision à long terme. Chez les adultes, la chirurgie dépend du degré du ptosis, de son impact sur la vision et de l’importance de la gêne esthétique ressentie. Un bilan ophtalmologique est essentiel pour décider si une opération est nécessaire et pour en comprendre les bénéfices ainsi que les éventuels risques.

Tout ce qu’il faut savoir avant l’opération du ptosis

Avant une chirurgie du ptosis, un examen approfondi permet d’analyser les causes possibles et de définir la meilleure stratégie chirurgicale. Le médecin peut demander des tests complémentaires pour évaluer la fonction du muscle élévateur de la paupière et adapter l’intervention au cas spécifique du patient. Il est primordial de communiquer ses antécédents médicaux, allergies et traitements en cours, afin d’optimiser la prise en charge. En complément, des mesures préventives sont à suivre, comme l’arrêt du tabac quelques jours avant pour ne pas compromettre la cicatrisation. Le jour de l’intervention, certaines consignes doivent être respectées : pas de maquillage et respect des recommandations alimentaires indiquées par le médecin.

Comment se déroule une chirurgie du ptosis ?

La correction d’un ptosis palpébral est une intervention réalisée sous anesthésie locale, généralement en ambulatoire. L’objectif est de repositionner la paupière pour améliorer la vision et restaurer l’harmonie du regard.

Selon la gravité du ptosis, plusieurs techniques peuvent être employées :

  • Une incision dans le pli palpébral permet d’accéder au muscle releveur et de le repositionner. Ce procédé transcutané peut être combiné à une exérèse de peau en cas d’excès cutané.
  • Une résection conjonctivo-müllérienne peut être réalisée sans incision cutanée, notamment pour les ptosis modérés.
  • Une suspension frontale, utilisant des bandelettes synthétiques de PTFE ou un greffon de fascia lata, est indiquée lorsque le muscle releveur est trop faible pour assurer son rôle.

Pendant l’intervention, le chirurgien ajuste la hauteur de la paupière en demandant au patient d’ouvrir et fermer les yeux. La récupération est rapide, avec une reprise des activités quotidiennes en quelques jours.

Après l’opération du ptosis : à quoi s’attendre ?

Juste après l’intervention, il est normal d’avoir des paupières gonflées et quelques bleus, mais ces effets disparaissent généralement en une semaine

Pour éviter toute infection et faciliter la cicatrisation, le chirurgien recommande souvent d’appliquer une pommade antibiotique et d’utiliser des compresses froides pour atténuer le gonflement. Un nettoyage doux de la zone opérée est également conseillé. Pendant la récupération, mieux vaut éviter le soleil, ne pas forcer sur les efforts physiques, et privilégier le repos pour favoriser une bonne guérison. 

En fonction de l’évolution, il est possible de reprendre ses activités habituelles après quelques jours seulement.

Quels résultats attendre après une chirurgie du ptosis ?

La chirurgie du ptosis offre des résultats à la fois fonctionnels et esthétiques. En quelques semaines, la paupière retrouve une position normale, améliorant ainsi la vision et la perception du champ visuel. Cette correction redonne également un aspect plus jeune et reposé au visage, ce qui contribue au bien-être psychologique du patient. 

Si les effets sont généralement définitifs, un ajustement complémentaire peut être nécessaire pour parfaire la symétrie ou prévenir une éventuelle récidive.