Le diabète peut entraîner des complications oculaires graves, notamment la rétinopathie diabétique et la maculopathie diabétique, qui peuvent conduire à une diminution significative de la vision. Ces pathologies affectent principalement la rétine et la macula, essentielles pour une vision claire et précise. Un suivi ophtalmologique attentif est indispensable pour les patients diabétiques afin d’identifier rapidement toute atteinte visuelle et de mettre en place un traitement précoce, limitant ainsi les risques de complications sévères.
Les anomalies vasculaires liées au diabète peuvent provoquer deux complications majeures au niveau de la rétine : la rétinopathie diabétique et la maculopathie diabétique.
La première se manifeste par des micro-anévrismes, des hémorragies et une fragilisation des capillaires rétiniens. La seconde touche spécifiquement la macula, essentielle à la vision des détails, et peut être causée par un œdème maculaire ou une ischémie due à une mauvaise circulation sanguine.
La détérioration des vaisseaux rétiniens chez les diabétiques peut être accélérée par divers facteurs.
L’ancienneté du diabète et une glycémie mal contrôlée augmentent la probabilité de développer une rétinopathie ou une maculopathie diabétique. D’autres maladies comme l’hypertension, l’hyperlipidémie et l’insuffisance rénale aggravent encore le risque de complications oculaires.
Ces atteintes font du diabète l’une des principales causes de cécité en Europe.
Les complications rétiniennes liées au diabète peuvent entraîner une perte de vision centrale, qui peut apparaître brutalement ou évoluer de manière progressive. Des taches sombres ou des zones obscures peuvent également perturber le champ visuel. Par ailleurs, une vision floue et une altération des couleurs peuvent rendre les activités quotidiennes plus difficiles.
Ces symptômes soulignent l’importance d’un suivi ophtalmologique régulier pour détecter les complications à un stade précoce.
Pour diagnostiquer ces complications, un examen du fond d’œil permet d’observer les vaisseaux rétiniens.
La tomographie par cohérence optique (OCT) analyse les couches de la rétine afin de détecter un épaississement maculaire.
De plus, l’angiographie à la fluorescéine repère les zones ischémiques et œdémateuses, et oriente les traitements laser.
En combinant ces examens, le diagnostic est plus précis, permettant d’ajuster le traitement selon l’évolution de la pathologie.
Les complications rétiniennes liées au diabète, telles que la rétinopathie et la maculopathie diabétique, peuvent être maîtrisées grâce à des traitements adaptés. Le choix du traitement dépend du stade de la maladie et des symptômes présentés.
La normalisation de la glycémie ainsi que le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension, cholestérol) sont primordiaux pour freiner l’évolution de la rétinopathie diabétique. Cela permet de réduire les complications rétiniennes.
Un suivi régulier chez l’ophtalmologue, au moins une fois par an, est nécessaire pour détecter précocement les lésions rétiniennes. Cela permet de mettre en place un traitement adapté dès l’apparition des premières anomalies.
La photocoagulation au laser joue un rôle essentiel dans le traitement des complications du diabète sur la rétine. Pour une rétinopathie proliférante, elle cible les zones ischémiques afin de freiner l’apparition de néovaisseaux. Lorsqu’un œdème maculaire est présent, le laser est appliqué de façon localisée pour limiter l’accumulation de liquide et stabiliser la vision.
Lorsque le laser seul ne suffit pas, des injections intra-vitréennes de corticoïdes ou d’anti-VEGF peuvent être prescrites pour lutter contre l’œdème maculaire. Toutefois, leur effet étant temporaire, des injections répétées sont souvent nécessaires pour stabiliser la vision sur le long terme.
Pour traiter certaines pathologies rétiniennes complexes, comme une hémorragie intra-vitréenne, un décollement de rétine tractionnel ou rhegmatogène ou un œdème maculaire résistant au laser, la vitrectomie est une solution efficace. Cette opération consiste à extraire le vitré afin d’accéder aux structures rétiniennes et d’appliquer les traitements adaptés.
